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Depuis septembre 2020, l'Etat a déjà soutenu 782 projets de relocalisation. Moyennant 1,6 milliard d'euros de subventions et 3,8 milliards d'investissements industriels, 100.000 emplois ont été « créés » ou « confortés ». Les économistes estiment de leur côté qu'il est trop tôt pour évaluer les effets du plan.

« Touffu », « complexe », « coûteux », devant la commission des finances du Sénat, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, a épinglé le contenu hétéroclite de France Relance, tout en précisant que son efficacité restait parfois à démontrer.

Grâce au PNRR et aux ressources qu'il est en mesure de mobiliser, l'Italie se trouve face à un véritable "moment critique", qui offre une chance non seulement de relancer mais aussi de changer son modèle de développement. Jusqu'au déclenchement de la guerre en Ukraine, dont les effets sur le scénario à moyen et long terme sont actuellement difficiles à prévoir. La situation critique à laquelle l'Italie est confrontée aujourd'hui a besoin d'entrepreneurs politiques et institutionnels qui savent comment rassembler une coalition pour le développement.

La victime la plus illustre à l'heure actuelle serait la mise en œuvre en temps voulu du PNRR et surtout des réformes structurelles et systémiques. L'augmentation des coûts primaires par rapport à un montant fixe de ressources mises à disposition réduit la possibilité de réaliser le montant prévu des travaux dans le délai prédéterminé, à moins de trouver de nouveaux financements, dont une grande partie devra être levée sur les marchés des capitaux, mais qui nécessitera également une augmentation de la dette publique déjà à des niveaux risqués. La charge sur le budget public serait encore plus importante si cette vague d'augmentation des prix devait être suivie d'une hausse des salaires en raison des attentes d'une inflation persistante aux taux actuels relativement élevés.